Si les avantages de la laparoscopie en chirurgie hépatique sont établis, les coûts sont rarement évalués. Le but de cette étude était de déterminer le coût des hépatectomies laparoscopiques (HL) selon la difficulté chirurgicale et le type de complications.

Tous les patients opérés entre 2014 et 2018 d’une HL étaient inclus. La difficulté des HL était évaluée selon la classification de l’IMM (I simple, II intermédiaire, III expert). Les coûts directs (personnel, matériel, bloc, imagerie, gestion des lits, dépôt de sang, anesthésie, hospitalisation, réanimation) étaient estimés par une approche combinée de micro-costing et bottom-up.

Parmi les 270 séjours, 136 étaient dans le groupe I, 60 dans le groupe II et 74 dans le groupe III. Les postes les plus coûteux étaient l’anesthésie (1751 €±764), la gestion des lits mutualisés (1555 €±1596), le personnel médical (1282 €±1084), les dispositifs médicaux (1111 €±572), le bloc (1089 €±474), notamment le Thunderbeat®, et la réanimation (780 €±2721). Les coûts différaient significativement entre le groupe I (7157€±3431), II (9211€±6063) et III (11328€±6415) (p<0,001). Ils augmentaient en fonction de la durée opératoire (p<0,001), de la durée d’hospitalisation (p<0,001), des transfusions (p<0,05) et des complications (p<0,05). Le caractère mineur ou majeur des complications ne modifiait pas la durée de séjour et les coûts.

Plus les HL sont complexes, plus les coûts augmentent, et cela indépendamment de la survenue de complications. Les principaux facteurs de risque d’augmentation des coûts sont la transfusion et l’admission en réanimation.